IDEX HOMES
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PROJET ILCEA4
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HOSTS MIGRATIONS EXCHANGING STORIES
Biographie
Le Dr Jussi P. Laine est assistant professeur d'études frontalières multidisciplinaires à l'Institut carélien de l'Université de Finlande orientale, et détient le titre de Docteur en géographie humaine à l'Université d'Oulu, en Finlande. Il est également président élu de l'Association pour les études sur les zones frontalières et siège actuellement au comité directeur de la Commission de géographie politique de l'Union géographique internationale. Le Dr Laine est un géographe humain, mais dans son approche des frontières, il combine les influences des relations internationales et de la géopolitique, de la sociologie politique, de l'histoire, de l'anthropologie et de la psychologie. Dans le cadre des études sur les frontières, il cherche à explorer la production multiscalaire des frontières et à apporter une perspective critique sur la relation entre l'État, le territoire, la citoyenneté et la construction de l'identité. Plus récemment, M. Laine a publié des travaux sur la mobilité des frontières, les migrations, l'éthique des frontières et l'(in)sécurité ontologique.
La conférence
Les frontières restent des caractéristiques essentielles de notre monde politique. Elles continuent à diviser la surface de la terre en blocs plus faciles à gérer et à délimiter des zones de gouvernance et de souveraineté. Elles amplifient le désir inné de l'homme de délimiter l'espace physique et de protéger non seulement ses biens, mais aussi son sentiment de liberté. En effet, la plupart des gens ne remettent pas en question le fait que les pays doivent avoir des frontières claires et le droit de les contrôler. En ce sens, les frontières nationales ont été assignées à une haute valeur morale.
Cependant, elles ont indéniablement un poids moral considérable, y compris dans la détermination des responsabilités éthiques envers les migrants, en particulier les personnes déplacées. Les frontières ne se contentent pas de diviser l'espace physique, mais elles servent de plus en plus à trier les personnes en fonction de leur degré d'appartenance à certains groupes ethniques, culturels, politiques et sociaux. La question de savoir qui décide des critères sur la base desquels ce tri est effectué est celle que nous devons aborder, car c'est là que la question éthique devient la plus flagrante. Une caractéristique importante des études frontalières contemporaines est leur nature éthique de plus en plus répandue. Alors que le domaine s'intéresse depuis longtemps déjà aux questions de frontières étatiques justifiables et aux préoccupations éthiques liées à leur simple existence, l'objectif est ici d'élargir la discussion en apportant une perspective plus holiste, et, espérons-le, plus équilibrée, sur les différents points de vue, souvent concurrents. Il est important de prêter attention à l'éthique non seulement pour le bien des frontières en soi, mais aussi parce qu'elle est au cœur de l'évaluation des changements majeurs de l'ordre social, politique et économique mondial.
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Dr Jussi P.Laine
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Biography
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Dr Jussi P. Laine is an assistant professor of multidisciplinary border studies at the Karelian Institute of the University of Eastern Finland, holding the title of Docent of Human Geography at the University of Oulu, Finland. He is also the President-Elect of the Association for Borderlands Studies and currently serves on the Steering Committee of the International Geographical Union’s Commission on Political Geography. By background Dr Laine is a human geographer, yet in his approach to borders he combines influences from international relations and geopolitics, political sociology, history, anthropology, and psychology. Within border studies he seeks to explore the multiscalar production of borders and bring a critical perspective to bear on the relationship between state, territory, citizenship, and identity construction. Most recently, Dr Laine has published works on border mobility, migration, the ethics of borders and ontological (in)security.
The conference
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Borders remain vitally important features of our political world. They continue to make divide the surface of the earth into blocks that are easier to manage and mark areas of governance and sovereignty. They amplify the innate human desire to demarcate physical space and protect not just one’s property, but also the sense of freedom. Indeed, most people do not question that countries should have clear borders and the right to control them. In this sense, national borders have been assigned with a high moral value.
However, they undeniably carry considerable moral weight also in determining ethical responsibilities toward migrants, particularly displaced persons. Borders do not only divide physical space, but they used increasingly to sort people according to the degree of their belonging to certain ethnic, cultural, political, and social groups. Who gets to decide the criteria based on which such sorting is made, is the question we need to address, as it is here where the ethical question become the most blatant. An important characteristic of contemporary border studies is its increasingly prevalent ethical nature. While the field has been engaged with questions of justifiable state borders and the ethical concerns related to their mere existence already for long, the aim here is broaden the discussion by bringing in a more holistic, and hopefully more balanced, perspective on the various, often competing, viewpoints. Paying attention to ethics is of importance not only for the sake of borders per se, but also because it is central to the evaluation of major changes to the global social, political, and economic order.